Je cherche la p’tite bête

Je n’aime pas les p’tites bêtes du Bon Dieu (de manière générale) mais ce qui me met hors de moi ce sont les araignées. Pas de quoi tomber dans la pathologie mais suffisamment pour avoir des pulsions suicidaires.

J’ai fait récemment la rencontre d’une ENORME mygale qui avait pris possession de mon home sweet home. Ok ok, j’exagère. Disons, que c’était une petite araignée inoffensive avec des crocs empoisonnés. Un 6e sens m’avait alerté. Là, tapie dans l’ombre, elle avait tissé sa toile toutes options, confortable et mortellement efficace.
Visiblement, l’ignoble chose y régnait en maître depuis quelques jours.

Scrutant ma squatteuse poilue avec l’œil aiguisé d’un Clint Eastwood presbyte, l’ignoble créature me narguait avec une insolence non dissimulée.
Comment la déloger de son trampoline en fibres ? Comment faire pour qu’elle ne se jette à ma gorge pour y injecter son venin ?
Trop faible pour l’affronter avec les mains et trop dégoûtée à l’idée d’avoir du jus d’araignée sous la tong, j’ai attendu patiemment en priant chaque jour que la garce sournoise n’ait pas entrepris de visiter mes sous-vêtements.

Il faut savoir que les araignées bénéficient d’une durée de vie illimitée. Une semaine plus tard, elle était toujours là ! Fière et méprisante.
J’ai tourné ma casquette et entamé un bras de fer avec cette sale bête. Courage à deux mains, jambes à portée de mon cou, je me suis approchée de Spiderman et un verre à la main, je l’ai emprisonné dans une cage de verre parfaitement étanche. OK. Outre la répugnance à la vision de l’être maléfique qui tentait d’escalader la paroi, la question de retourner le verre pour la mener jusqu’à un champ de liberté loin de ma demeure me paraissait insurmontable. Elle était là, figée, guettant la moindre interstice pour s’échapper et me trucider. Un sous bock sous le verre, je lui ai mis la tête à l’envers et j’ai jeté le verre.

Aujourd’hui, cette saloperie méphistophélique doit errer sur un tas de détritus au milieu d’une décharge. Vivante et hostile.

Un jour, elle me remerciera de l’avoir libérée dans ce garde-manger à volonté.

Peace & love mes frères.

6 Comments

  1. jimidi

    Ah non mais moi : bombe atomique directe. Ma politique pour tout ce qui a entre sept et neuf pattes : exterminer d’abord et discuter après. Ma mère les slurpe à l’aspirateur, mais elle rhhh rhhh un coup de bombe insecticide avant de l’éteindre, desfois que les génocidée se mettraient en tête de fonder un syndicat dans le sac à poussière. Une fois, une imprudente s’était aventurée à portée de tong sur le mur blanc de l’escalier, où le premier passant qui passait l’a déclaquée. Elle est restée là, intacte, digne dans son décès, puis s’est fait décalquée par le deuxième passant qui passait et peut-être même par les suivant, jusqu’à ce qu’on s’avise (tombait-elle en morceaux ? Le mur commençait-il à se fendiller ? Manquait-ton de tongs ?) qu’elle était déjà morte deux ou trois fois. Pour l’exemple. ♣

  2. jimidi

    (Je suis sûr qu’il y a des gens qui se demandent si je ris à mes propres conneries. La réponse est oui. « Manquait-on de tongs ? » par exemple, je trouve ça drôle. Mais je suis bon public, y compris envers moi m’aime, et parfaitement immodeste. Pi comme d’un autre côté, sur Internet, des compliments, t’en as aussi souvent qu’il te tombe un oeil…)♣

    • Rassures-toi, je ne regarderai plus jamais mes tongs de la même manière maintenant ! 😀

    • 😀 Les compliments sont à mon sens « plus vrais » sur Internet. La démarche de lire sur un écran est tellement fastidieux ! Yeux secs, conjonctivite fonctionnelle et réduction du champs de vision sont autant de preuves de sympathie à l’égard de ton blog 😉 (icone borgne)

      Pour la petite anecdote, j’ai capturé ce matin un ENORME papillon de nuit. Ai employé la technique du verre. Le verre est toujours là. Le papillon de nuit aussi.
      Et dire qu’il a passé une journée ensoleillée dans sa cage en verre… il fait moins le malin.
      Ca mange quoi un papillon de nuit à part des chauves souris ?

  3. jimidi

    Essaye un bon gros steak frites. S’il n’en veut pas, tu pourras toujours me le refiler. Mais si ça se trouve, c’est pas fait pour vivre lontemps ces machins là. Peut-être qu’ils ne passent qu’une éblouissante nuit à pondre et à faire la bringue en boite avant de mourir au petit jour quand un soleil pâle se lève sur la ville et que la faucheuse vient chercher leur petite âme poudreuse. Tu lui as donné un nom ?

  4. Lord

    Mort de rire j’ai 4 mygales 2 scorpions trés sympa mes bestioles 😀

    Jimidi vu ta méchanceté :/ tu revivras réincarné(e) en araignée lol 🙂

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